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Photo du rédacteurKirill

En Chine et en Inde, des bases de données de citoyens surveillés en libre accès

On se croirait dans un épisode de « Black mirror »… En Chine, un système de « crédit social », basé sur la reconnaissance faciale à partir de caméras et de l’intelligence artificielle, est censé sanctionner les mauvais citoyens en leur retirant le droit de demander un crédit ou de voyager. La semaine dernière, il s’est avéré qu’une base de données du système de surveillance a fuité, suite à une faille de sécurité, et se trouvait en accès ouvert depuis l’été 2018. Il s’agit d’une base qui contient des données sur deux millions et demi d’Ouïghours, minorité musulmane persécutée, des données comme l’adresse, le nom de l’employeur ou encore leur liste de localisations GPS, établies sur base des captures de caméras vidéo qui ont pu identifier la personne au cours des dernières 24 heures. En commentaire : précision du lieu (mosquée ou encore hôtel). Cet incident a suscité des questionnements sur la dérive probable d’un système de surveillance généralisé pour les Chinois.


Et depuis hier, nous avons appris qu’une base de 458,388 citoyens indiens de la ville de Deli s’est également retrouvée en accès ouvert. La base, qui porte le nom de GNCTD (Government of National Capital Territory of Delhi), a une taille de 4,1 Gb et appartient le plus probablement à la société Transerve qui s’occupe de la collecte et l’analyse de différentes données pour les autorités indiennes. De nouveau, des informations telles que nom, sexe, adresse, adresse électronique, statut familial, convictions religieuses, noms d’utilisateurs et leurs mots de passe hashés, se sont retrouvées fuitées.

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